Assadistes et sionistes : les deux faces d’une même pièce – Homs et Gaza, même combat.

Si les Assad n’ont jamais été des résistants à l’état sioniste, comme ils aiment à le répéter, il est remarquable de constater qu’ils en sont le parfait reflet dans le miroir du mode de gouvernance par la force. Meilleurs ennemis, sionistes et assadistes répriment dans le sang de part et d’autre de la frontière qui les sépare, frontière d’une stabilité exceptionnelle depuis 1973 ! Les Assad ne valent pas mieux que ceux qu’ils prétendent combattre, bien au contraire, ils leur ressemblent fortement. Tal Al-Zaatar ressemble terriblement à Sabra et Chatila. Syriens et Israéliens ferment les yeux sur les massacres de centaines de civils dans le camp de Tal- Al-Zaatar, un camp à moitié libanais et à moitié palestinien d’environ 10 000 personnes. Les phalangistes chrétiens, alliés des israéliens, massacrent des centaines de civils dans les camps – encerclés par l’armée israélienne – de Sabra et Chatila. On oublie fréquemment de rappeler qu’à la tête des phalangistes se trouve Elie Hobeika, qui est pro-régime syrien…

Nous avons également vu que les palestiniens ont un souvenir amer de Beyrouth en 1982 autant que Tripoli 1983, les syriens continuant le travail des israéliens.

Assadistes et sionistes, les deux faces d’une médaille peu glorieuse. Comparaison.

Unité de destin

Longtemps méprisés et isolés,  minoritaires, une partie des Alaouites voyaient une unité de destin entre leur sort et celui des Juifs. Pour preuve, un extrait d’une lettre envoyée en juin 1936 à Léon Blum par des chefs alaouites (traduction reprise de « La Syrie du général Assad« ) :

« A l’occasion des conversations qui ont actuellement lieu entre la France et la Syrie, nous, chefs de la communauté alaouite en Syrie, attirons votre attention et celle du parti socialiste sur les points suivants :

– Le peuple alaouite, qui a préservé son indépendance au prix de grands sacrifices, est un peuple qui diffère dans ses convictions religieuses et dans ses traditions historiques du peuple musulman sunnite. Et il n’est jamais arrivé que le peuple alaouite se soumette au pouvoir des villes de l’intérieur.

[…]

– Le fanatisme caractérise les musulmans arabes à l’égard de tout ce qui n’est pas musulman et il y a peu d’espoir que la situation change. C’est pourquoi les minorités en Syrie se trouveront en danger de mort quand le mandat se terminera […]. Nous sommes également sensibles aujourd’hui à la manière dont les citoyens musulmans de Damas se comportent à l’égard des juifs qui habitent dans leurs quartiers en les obligeant à signer des documents  dans lesquels ils s’engagent à ne pas envoyer des denrées alimentaires à leurs frères juifs habitants en Palestine. Or, la situation des juifs en Palestine est le signe le plus clair de la violence de la question religieuse chez les Arabes musulmans pour tous ceux qui ne se rattachent pas à l’Islam! Oui, ces bons juifs qui sont venus apporter à ces Arabes musulmans la civilisation et la paix, qui ont répandu sur la terre de Palestine l’or et l’abondance, qui n’ont fait de mal à personne, qui n’ont rien pris par la force, eh bien voilà qu’en dépit de tout cela les musulmans leur ont déclaré la guerre sainte et n’ont pas hésité à massacrer leurs femmes et leurs enfants! Et cela, en dépit de la présence de l’Angleterre et de la France en Syrie. C’est pour toutes ces raisons qu’un destin funeste attend les juifs et les autres minorités quand cesseront les mandats et que sera réalisée l’unité de la Syrie musulmane avec la Palestine musulmane, objectif suprême des Arabes musulmans. »

Notre propos, tout au long de cet article, n’est pas d’attribuer ces paroles à l’ensemble des alaouites, ce qui serait absurde : il existait plusieurs courant au sein des alaouites et le panarabe Arsouzi en est le meilleur exemple. Mais tout comme les sionistes ont imposé leurs idées au nom de l’ensemble des Juifs, les signataires de cette lettre proposent une vision à l’ensemble de la communauté alaouite. Et qui trouve-t-on parmi les signataires ? Outre Al-Hawwache et le père de Salah Jadid (Mahmoud Aga Jadid), il y a Sleiman Ali Al-Assad, grand père de Hafez Al-Assad. Ce dernier, en accédant au pouvoir, portera cette idée qu’en tant que président issue d’une minorité qui a longtemps été persécutée, tous les moyens sont bons (en particulier la force) pour se défendre contre une majorité présentée comme dangereuse. Cette lettre envoyée au Premier ministre français l’invite à imaginer le destin funeste qui suivrait le rattachement de l’état alaouite à la Syrie. On le sait aujourd’hui, la seule véritable catastrophe qui a suivit le départ des français fut l’arrivée de Hafez au pouvoir.

Une minorité alaouite qui doit faire face à l’hostilité d’une majorité sunnite; une minorité juive qui doivent faire face à l’hostilité d’une majorité d’arabo-musulmans…

Insistons encore sur ce point : nous discutons bien de la doctrine des Assad. Salah Jedid, à titre de comparaison, alaouite et homme fort de la Syrie de 1963 à 1967, est connu pour son patriotisme et son nationalisme. Ceci le perdra face au machiavélisme de Hafez qui l’emprisonna alors à vie.
Imprégné de ces idées qui lient le sort des juifs aux alaouites face à une même menace islamiste, Hafez Al-Assad développera l’idée non pas d’un partenariat avec l’entité sioniste, encore moins d’une soumission, mais celle d’une parité stratégique.

L’utilisation de force disproportionnée

Hafez ne peut pas aller à l’encontre de l’opinion majoritaire d’un peuple résolument pro-palestinien et s’en sert comme moyen de légitimer son pouvoir en interne. Quasiment toute la politique interne, dont le bilan est catastrophique, est justifiée par les conditions difficiles dues à la présence de l’ennemi sioniste (puis de l’hégémonie américaine au Moyen Orient). L’état d’urgence ne fut levé qu’au début des révoltes syriennes en 2011… pour le résultat que l’on connaît. Israël se sert également de la présence d’ennemis pour justifier sa politique sécuritaire. Aussi bien pour Israël que pour la Syrie, la raison d’état est ce qui peut tout justifier. On ne s’étonnera pas dès lors de constater parmi les défenseurs du pouvoir syrien et du pouvoir israélien une légitimation des actes de la Syrie et d’Israël, en faignant regretter une réponse « disproportionnée ».

En droit international, une réponse « disproportionnée » est une réponse dont la nature ou l’intensité va au-delà de la légitimité qui fonde le droit de réponse. Il vous est légitime de vous défendre face à un agresseur qui veut vous extirper votre portefeuille, mais cette légitimité ne vous donne pas le droit de le tuer. Si la Syrie et Israël ont des réactions « disproportionnées », c’est qu’ils cherchent plus à montrer l’exemple qu’à se défendre…

Israël a ainsi adopté le principe de « force disproportionnée » pour dissuader tout acte futur, comme le montre ces extraits issus d’un texte de l’INSS (think thank israélien) dont on trouvera une traduction du texte original (lien) ici (lien).

« […]Le second, c’est de déterminer la réponse de l’IDF à un conflit de grande envergure à la fois au Nord et dans la Bande de Gaza. Ces deux défis peuvent être surmontés en adoptant le principe de frappe disproportionnée contre les points faibles de l’ennemi comme effort de guerre principal, et des opérations pour rendre inopérantes les capacités de lancement de missiles de l’ennemi comme effort de guerre secondaire. Lors d’ouverture d’hostilités, les IDF devront agir immédiatement, de façon décisive, et avec une force qui est disproportionnée par rapport aux actions de l’ennemi et la menace qu’il pose. Une telle réponse a pour but d’infliger des dommages et infliger une punition au point que cela nécessitera des processus de reconstruction longs et coûteux. »

Cette vision des israéliens devra s’appliquer à tout ennemi d’Israël, y compris Gaza:

« Cette approche est également applicable à la Bande de Gaza. Là, l’IDF devra frapper durement le Hamas et éviter de jouer au chat et à la souris en cherchant les lanceurs de roquettes Qassam. On ne doit pas s’attendre de la part de l’IDF qu’elles stoppent les tirs de roquettes et missiles contre le front intérieur israélien en menant des attaques sur les lanceurs eux-mêmes, mais qu’elles imposent un cessez le feu à l’ennemi en employant certains moyens. »

Il est clair qu’il s’agit également de punir la population…
Comment ne pas penser au massacre de Hama en 1982? Succédant à une série de massacre , Hafez Al-Assad a voulu faire un exemple de Hama en se servant de la légitimité d’une réponse qui viserait des groupes armés des Frères Musulmans pour punir en fait une population et gagner une paix de plusieurs dizaines d’années :

« Selon un rapport officiel du gouvernement de Damas et selon les organes d’informations, les combattants de l’opposition n’auraient pas dépassé le nombre de 500 ; un avocat qui a perdu toute sa famille dans le massacre répond : « Même si ce nombre avait atteint le millier, sur 300 000 habitants, cela justifiait-il l’attaque en règle par toute une armée, les bombardements et tout ce qui suivit ? »« 

C’est aujourd’hui la même politique qui est utilisée, où des quartiers civils sont visés, comme ce fut le cas à Baba Amr.

Même discours face à un ennemi commun – propagande mensongère

Israël et la Syrie, en appliquant un terrorisme d’état, prétendent tous les deux combattre ce que chacun d’eux appellent des terroristes. Aucun des deux n’accepte les raisons avancées par ceux qu’ils combattent. On est loin de l’époque où s’affrontaient, dans cette région du monde, Saladin et Richard Coeur de Lion, avec un esprit chevaleresque absent des actes du régime israélien et syrien.

Statue de Saladin à Damas

Pour le premier, le Hamas est groupe terroriste fanatique, qui veut l’élimination des juifs, animé par une foi aveugle qui les poussent à tous les extrêmes, notamment les attentats suicides. Selon eux, le Hamas est dangereux pour le processus de paix. Les israéliens n’admettent jamais se battre contre des hommes qui ne peuvent accepter le vol de leur terre, et la politique inacceptable des sionistes qui n’hésitent pas à user de la force pour s’accaparer des richesses qui ne leur appartiennent pas.

Pour les seconds, les révolutionnaires syriens ne sont que des fanatiques extrémistes, qui veulent exterminer les minorités et déstabiliser la Syrie dont les seuls garants sont évidemment les Assad. Jamais il ne viendra à l’idée d’écouter les raisons qui motivent les révolutionnaires : la fin de la dictature en Syrie, la fin de la main mise des moukhabarat qui peuvent arrêter et torturer quiconque, la fin de l’enrichissement des proches du pouvoir, dont Rami Makhlouf, qui s’accapare les richesses du pays.

Dans les deux cas on diabolise les résistants palestiniens et syriens, et on nie leurs motivations. En ignorant purement et simplement la légitimité du combat des résistants palestiniens et syriens, chacun peut user de sa force « disproportionnée » et défendre des positions extrêmes qui ne permettent pas d’apaiser les crises existantes.

Mais dans les deux cas, sionistes et assadisstes disent combattre des extrémistes, des fous qui n’ont aucune revendication légitime.

A chacun son protecteur

Si Israël peut faire ce qu’elle veut, c’est parce qu’elle a un protecteur puissant qui la protégera systématiquement, envers et contre tous, par un veto complice. Diplomatiquement symétrique, les différents vetos russes protègent le régime syrien qui peut alors continuer sa répression sanguinaire, qui a fait bien plus de morts que l’attaque des israéliens à Gaza.

à gauche : La Russie qui porte le régime syrien en train de tirer en Syrie; à droite : les Etats-Unis qui portent Israël en train de tirer sur Gaza

Le régime syrien ne se soucie pas plus du peuple palestinien que du peuple syrien, il a du sang des deux sur ses mains criminelles. Les israéliens ne se soucient pas non plus de ces deux peuples; ils ont du sang palestinien sur les mains, quant au sang syrien, les Assad s’en occupent très bien! Cette situation permet aux sionistes de se servir du régime syrien et vice versa : chacun pourra désormais justifier le droit exceptionnel de son action en citant le voisin. Occupez vous d’abord d’Israël nous dit Bachar! Pourquoi le deux poids deux mesures nous dirons les israéliens! Pendant qu’ils se renverront la balle, ils pourront continuer leurs crimes. Les crimes du voisin deviennent bien pratiques pour justifier les siens ! Cette technique de diversion avait déjà servit à Saddam Hussein, lors de l’invasion du Koweit. Il a demandé à la communauté internationale de s’occuper  en premier lieu de la Syrie et d’Israël, vues comme des forces occupantes. Certains israéliens s’indignent déjà du deux poids deux mesures…(lien)

On notera toutefois, à ceux qui pensent que la Russie soutient les Assad pour leur résistance (sic) à Israël, que les russes ne sont pas moins sionistes que les américains. Premier pays à avoir reconnu Israël, l’influence des sionistes au Kremlin est loin d’être négligeable. La Russie avait d’ailleurs explicitement demandé à la Syrie de Hafez de délaisser toute idée de parité stratégique…

Ci après, une vidéo de la chaîne  Al-Dunya qui rappelle les différents veto américains. Une vidéo censée certes dénoncer l’hypocrisie américaine, mais surtout justifier les veto russe pour le régime assadien…

Des arguments entendus ici et là-bas

Il n’est pas étonnant, vu ce que nous avons dit, d’entendre les mêmes arguments de la bouche des pro-Assad que dans celles des sionistes :

– Israël (resp. la Syrie) ne fait que se défendre contre des extrémistes et garantir la sécurité des israéliens (resp. des syriens)

– les « terroristes » du Hamas (resp. de l’ASL) se cachent parmi la population

– les palestiniens (resp. anti-Assad) utilisent les vidéos des morts, notamment des enfants, pour manipuler l’opinion

– Les parents palestiniens (resp. syriens) sont des parents irresponsables car ils laissent sortir leurs enfants

– etc…

On remarquera que les médias accusent souvent les combattants du Hamas de prendre la population comme bouclier là où cet argument n’est pas de mise pour les révolutionnaires de l’ASL. Inversement, on attend des pro-Assad qu’ils défendent avec autant de vitalité l’état hébreu lors de la prochaine attaque sur Gaza…leurs arguments sont déjà prêts !

En ce qui nous concerne, nos principes sont invariants, notamment ceux touchant aux droits fondamentaux des hommes, et nous dénonçons le terrorisme d’état qu’il soit israélien ou syrien ; que l’un soit l’ennemi du second n’enlève rien à leur barbarie. Question de cohérence. Question de principe.

Evidemment, il existe beaucoup de différences entre les Assad et les sionistes. La comparaison ne portait que sur quelques points remarquables. On devine par exemple que Hamza Al-Khateeb aurait préféré mourir d’une balle israélienne plutôt que sous la torture syrienne.

Mourir sous le feu israélien...

...ou sous la torture assadienne?

Sans surprise, les pro-Israël ont remis en cause la martyr de Mohamed Durah qui ne serait qu’une mise en scène (lien), tout comme les pro-Assad crient à la manipulation des images de Hamza Al-Khateeb. Ce dernier serait, d’après les médias syriens, un terroriste qui comptait violer les femmes d’officiers… (lien)

Toutefois, la différence la plus évidente est que les sionistes ont un projet pour leur peuple, au détriment d’un autre peuple. Les Assad ont un projet pour leur clan, au détriment de ceux qui sont censés être leur peuple. Les syriens, qui sont profondément pro-palestiniens, doivent d’abord se débarrasser de leur tyran pour pouvoir enfin exprimer leur soutien à leurs frères opprimés. Un soutien direct, qui ne passe pas par les Assad et leur façon particulière de faire de la « résistance ». C’est une des raisons pour laquelle Israël préfère le statu quo, plutôt que de troubler la sécurité parfaite qui caractérise la frontière syro-israélienne. C’est pour cela que les Etats-Unis ne veulent rien faire et qu’ils s’accommodent largement du veto de la Russie dont on a dit qu’elle n’est pas moins sioniste que sa rivale.

Pour finir, voici une vidéo qui compare le fait des sionistes et des assadistes. Elle est l’œuvre de palestiniens qui soutiennent la révolution syrienne.

Cet article, publié dans Contre propagande, La Syrie, Points repères, Thèse du régime, est tagué , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

12 commentaires pour Assadistes et sionistes : les deux faces d’une même pièce – Homs et Gaza, même combat.

  1. yfren dit :

    Tout à fait remarquable ton exposé!
    Tu devrait mettre un lien de redirection à la fin de ton article ‘La “résistance” des Assad’ vers ici. Puisque tu y as déjà mis la transition « Homs Gaza même combat ».

  2. Ping : Comparaison entre les sionistes et la mafia d’Al Assad – sous-titres français | annie bannie's Weblog

  3. Eustache dit :

    Article très mal rédigé , sans nuances , dans l’éternel pleurniche , portant en dogme les soits disant massacres du « Régime » ( pas un mot sur les 4000 militaires de l’Armée tué par ? Les pacifistes?) . Incompréhension totale des rapports de forces dans la région . Incompréhension du sens du mot « Résistance  » … La Résistance ce n’est pas prendre un fusil et courir comme dirait Hassan Nasr’Allah . Beaucoup de choses à dire que je peux résumer par : Article orienté donc très mauvais !

    Salâm.

    • syrieux dit :

      Commentaire étonnant :

      – où il y a t il pleurniche? dans le fait de parler des massacres du régime? Pour être dans le sujet de l’article, diriez vous que c’est de la pleurniche que de parler des massacres des sionistes?

      – Vous poser une bonne question : qui tue les militaires de l’armée? n’est ce pas des soldats de l’armée qui tuent ceux qui refusent les ordres de tirer sur les manifestants pacifiques? Ce qui a poussé aux défections que l’on a vu… défectionnaires qui ont ensuite défendu les manifestants syriens.

      – merci de ne pas mettre une majuscule à résistance et tenter de faire passer la résistance pour de l’Art : personne ne comprend ce qu’est la véritable « Résistance » hormis les connaisseurs auto-désignés, tout comme certains expliquent être les seuls à comprendre l’Art!

      – l’article qui parle de la « résistance » des Assad et dit deux mots sur celle du hezbollah n’est pas celui-ci. Veuillez le lire et me dire précisément ce que vous contestez. Profitez en pour nous expliquer ce qu’est la vraie « Résistance », car j’ai effectivement du mal à comprendre la résistance assadienne, et celle du hezbollah. le hezbollah n’a pas bougé lors de l’attaque sur Gaza… La Syrie n’a pas bougé lors de la guerre israélo-libanaise…

      – Sachez tout de même que nous connaissons cette rhétorique. Déjà Hafez n’admettait comme résistance légitime que celle qu’il voulait bien cautionnait, à savoir la Saiqa. Il n’hésita pas à attaquer l’OLP et son chef Arafat, qu’il détestait plus que tout. Hafez nous dirait que l’OLP ne savait pas ce qu’est la véritable « Résistance », seul les assad et le hezbollah peuvent prétendre à cette connaissance cachée!

      Bref, donnez un peu de choses concretes qu’on puisse débattre, mais se contenter de « j’ai tout compris et vous rien », ça fait pas très sérieux.

  4. Karima dit :

    Remarquable !! Bravo pour ce travail précis et pointu !!
    Article excellent par sa construction et son argumentaire !!
    Merci ! !

  5. Article très interessant et fort riche ! Je tiens à saluer le courage de l’auteur qui ose dénoncer de la même manière des régimes aussi barbares l’un que l’autre, à savoir les régimes israelien et syrien .Il est de notre devoir de soutenir la résistance de ces peuples face à de tels oppresseurs injustes peu importe l’origine ou encore l’appartenance religieuse de ces oppresseurs! «Le motif de base de la Résistance, c’était l’indignation». Stéphane Hessel

  6. Tifenn dit :

    Mêmes ambiguïté chez certains soutiens « antisionistes » d’Assad. Dans la famille Bouchet par exemple il y a le petit fayot

    la-flamme.fr/wp-content/uploads/2011/12/bouchet.jpg

    et le spécialiste ès opportunisme

    la-flamme.fr/2011/12/exhibi-sionisme-au-fn/

  7. Assia dit :

    Excellent blog que je vais m’empresser de partager 🙂

  8. Mansouri dit :

    Bravo pour l’ensemble de votre blog, travail remarquable qui apporte de nombreuses reponses a la propragande du regime. Je regrette toutefois les trop fréquentes références à Israël qui vous font commettre des erreurs d’interpretation. Pourquoi cette obsession d’Israël qui n’a rien a voir avec la révolution du peuple syrien ? Défendre les droits des palestiniens ne doit pas vous amener à tout mélanger et a construire des parallèles faussement pertinents.

    • syrieux dit :

      Bonjour et merci pour les encouragements.

      Les références à Israël ne sont pas présentes sur la majorité des articles. Pour le reste, je pense que cela est dû à l’affirmation répétée du régime accusant un complot américano-sioniste; sans oublier que ceux qui défendent le régime syrien le font pour sa soit disant ligne anti-impérialiste et pro-palestinienne.
      On ne peut s’empêcher de remarquer que les assad ont plus de sang palestinien sur les mains qu’Israël…

      Merci encore.

Laisser un commentaire