La « résistance » des Assad : la blague du siècle.

Les Assad ne sont pas des idéologues. La seule chose qui intéresse ce clan, et qui justifie tout à ses yeux, est de se maintenir au pouvoir. Qui accorde encore du crédit à l’ « arabité » d’un régime qui a soutenu l’Iran contre l’Irak dans la guerre opposant ces deux puissances ? Qui fut surpris de voir la Constitution syrienne modifiée sur-mesure pour permettre l’arrivée du fils au pouvoir, alors qu’Hafez le père répondait systématiquement, à qui lui demandait des informations sur son successeur, qu’il y avait une constitution pour cela ? Que dire alors de ses premiers discours, où deux mots revenaient avec insistance : Liberté et Dignité? Comme un écho répondant à travers le temps, c’est exactement ces deux mots qui furent les requêtes d’une jeunesse syrienne pas assez vieille pour connaître les discours de Hafez Al-Assad, mais qui a suffisamment vécu pour constater que c’est surtout par leur absence que la Liberté et la Dignité brillent en Syrie.

Cet article (en deux parties) entend dénoncer une autre supercherie qui a encore un certain succès : la présupposée résistance des Assad à l’impérialisme américain et à l’ennemi sioniste. Les meilleures blagues sont les plus courtes. Celle de la résistance des Assad, en plus d’être mauvaise, n’a que trop duré.

Sans le moindre doute, le régime syrien des Assad a été, au cours de son histoire (l’arrivée de Hafez Al-Assad au pouvoir date de 1970), un partenaire tout à fait acceptable pour les Etats-Unis et Israël :
– acceptation et application de la résolution 338 du Conseil de Sécurité (lien), en déphasage complet avec l’opinion syrienne en 1973,
– accord de désengagement syro-israélien sous la médiation de Kissinger en 1974,
– entrée au Liban en 1976 avec l’accord de Washington et dans les intérêts israéliens,
– re-entrée au Liban en 1987 toujours avec l’accord américain,
– combats contre l’OLP de Yasser Arafat,
– participation à la coalition anti-irakienne en 1990,
– frontière avec Israël d’une stabilité exceptionnelle,
– collaboration avec les américains dans leur lutte anti-terroriste,
– négociations avec Israël par l’intermédiaire des turques dès 2007,
– sans oublier la très probable vente du Golan!


Hafez Al-Assad : celui qui a vendu le Golan!

« Ibn al-haram, ba’ Al_Jolan! », entend on scander un peu partout en Syrie, et même au Golan! Une grande partie de la population syrienne en est convaincue : Hafez Al-Assad a vendu le plateau du Golan à l' »ennemi » sioniste!

La vidéo montre le témoignage important sur cette affaire, celui d’Ahmad Abou Saleh, baathiste membre du Conseil de la Révolution (nouveau nom donné au Commandement National du Conseil de la Révolution ; en référence à la révolution baathiste de 1963). C’est donc un ancien collègue de Hafez Al-Assad qui s’exprime.

Récemment le Dr. Mahmoud Jaamee Al Siddiq ancien parlementaire égyptien et ami proche du président Sadate avait donné plus de détails concernant cette vente en parlant d’un chèque de 100 millions de dollars déposés sur un compte suisse (dont le président Nasser connaissait le numéro).

Le fait le plus flagrant était que Hafez Al-Assad, pendant la guerre de 1967, avait annoncé à la radio la chute du QG du Golan à Quneitra plusieurs heures à l’avance alors que ses fonctions officielles en tant que ministre ne le permettaient pas. Puis il avait ordonné la retraite désordonnée des troupes stationnées qui abandonnèrent leurs positions sans quasiment aucune forme de résistance laissant la route ouverte vers Damas. Ceux qui refusèrent les ordres étaient soit tués au front ou exécutés pour avoir refusé d’obéir.

Les hauteurs abruptes lourdement fortifiées du Golan et qui avaient coutés quelques 300 millions de dollars à l’époque des différents gouvernements successifs étaient en quelque sorte la ligne Maginot de la Syrie contre Israël. Le Golan tomba d’une facilité si consternante que pour beaucoup de Syriens choqués il s’agissait de la seconde « Nakkba » (catastrophe) après la Palestine et non une simple « Nakssa » (défaite).

Pour preuve le ministre de la défense et héros de guerre israélien Moshe Dayan était férocement contre une attaque de la ligne de fortifications du Golan estimant que cela causerait la perte de dizaines de milliers de soldats à l’armée israélienne. Et il avait raison car en temps normal c’est ce qui devait se passer.

Contre les palestiniens et pour les israéliens.

Le 31 mai 1976, l’armée syrienne intervient au Liban. Hafez Al-Assad a pris parti : il a décidé de s’allier à la droite chrétienne afin de stopper l’avancée de la gauche libanaise et de ses alliés palestiniens de l’OLP. Yasser Arafat (OLP) et Kamal Joumblatt (gauche libanaise) étaient sur le point de gagner la bataille de Beyrouth, ce qui était proprement inacceptable pour Israël et les Etats-Unis. Le choc est grand chez la population syrienne :

– comment Hafez Al-Assad ose-t-il toucher à la cause palestinienne, cause sacrée ?
– Et surtout, pourquoi l’armée syrienne aide-t-elle la droite chrétienne qui est déjà soutenue par les israéliens?

C’est que le dictateur syrien espère faire d’une pierre deux coups. D’une part, il sait que son intervention aura le feu vert américain et israélien pour son entrée au Liban. D’autre part, il souhaite depuis un moment en finir avec l’OLP et surtout Yasser Arafat pour qui il éprouve une haine qui n’a d’égale que celle qu’il a pour le dictateur irakien.

Par ailleurs, Hafez Al-Assad ne veut pas d’un Liban fort et il cherche à prévenir la victoire de Kamal Joumblatt, dont l’ambition affichée était d’établir un état laïc qui permettrait de redonner au Liban sa souveraineté et son poids régional. La droite chrétienne comprendra le jeu de Hafez quand elle constatera que l’armée syrienne refusera de l’aider à en finir avec Joumblatt.

A lui seul, cet exemple montre l’imposture de la résistance des Assad, prêt à œuvrer pour les intérêts israéliens, et à s’attaquer pour cela aux palestiniens! Hafez Al-Assad respectera d’ailleurs scrupuleusement les fameuses lignes rouges, pour ne pas s’approcher de l’armée israélienne…

Les palestiniens sous le feu israélien…puis syrien

Six ans plus tard, en juin 1982, Israël envahit le Liban avec plus de 100 000 hommes, et pourchasse les palestiniens. Ces derniers ont dû fuir le Liban-Sud et se réfugier à Beyrouth, où Ariel Sharon les assiégera impitoyablement, sur terre mais aussi en mer, où la marine israélienne est présente. Les camps palestiniens et certains quartiers de Beyrouth Ouest sont pilonnés par l’armée israélienne. Hafez Al-Assad, qui a perdu le contrôle du Liban, se satisfait néanmoins de voir Israël réussir là où il avait échoué : éliminer la présence de palestiniens armés. Hafez Al-Assad prendra d’ailleurs le relais d’Israël : Pourchassés dans la Bekaa, les palestiniens se réfugient à Tripoli où l’armée syrienne les chassera en décembre 1983.

La frontière la plus sûre d’Israël

Au delà des grands discours, et dans les faits, l’objectivité force à reconnaître dans le régime syrien le protecteur des frontières israéliennes : pas une seule balle tirée depuis 1973! Même les frontières des pays avec qui Israël est officiellement en paix sont plus dangereuses! On peut difficilement être plus clair que Rami Makhlouf, cousin de Bachar Al-Assad, quand ce dernier déclara au début des révoltes que (lien) l’absence de stabilité en Syrie entrainerait une absence de stabilité en Israël. Personne ne doutera de la sincérité du richissime cousin qui, dans la crainte de perdre ses milliards durement acquis sur le dos des syriens, n’hésita pas à dire une vérité que seuls les discours démentent : le régime syrien protège la frontière avec l’état hébreu. Toute personne, parmi le peuple syrien (qui est authentiquement pro-palestinien), qui aimerait s’en prendre à l’ennemi israélien se voit arrêté et torturé dans les prisons syriennes… Le régime syrien n’est pas disposé à fermer les yeux sur les agissements de ses citoyens comme il le fait si bien avec la frontière irakienne. La porosité des frontières syriennes est directement liée à la stratégie du pouvoir damascène et, depuis l’accord de désengagement syro-israélien de 1974, la frontière correspondante est d’une stabilité sans faille! Cette protection sert d’assurance vie pour le régime qui, de fait, est le meilleur ennemi qu’Israël peut rêver d’avoir : inoffensif en réalité et agressif dans ses discours; ce qui permet à l’Etat sioniste de se considérer officiellement en danger devant l’opinion publique, et de justifier sa politique militariste et sécuritaire.

Un « résistant » bavard…et paraplégique

Tellement inoffensif, que l’armée israélienne a déjà effectué plusieurs bombardements aériens des positions syriennes, plusieurs fois, sans que le régime syrien ne s’y oppose… drôle de résistance quand on est incapable d’empêcher l’ennemi de violer impunément son espace aérien pour y lancer des opérations d’agressions : le 6 septembre 2007, l’aviation israélienne lançait un raid à Deir El-Zor, en plein centre du pays, contre une installation militaire secrète. La réponse du régime, arrogant comme toujours, a été de dire « qu’il se réserve le droit de répondre au moment opportun » et qu’il « ne laissera pas l’ennemi imposer son calendrier »… refrain que chante le régime depuis la nuit des temps. En revanche, pour le peuple, la réponse armée contre des civils ne s’est pas fait attendre…

Israël, qui ne peut que se satisfaire d’un ennemi aussi bavard qu’inoffensif, semble effectivement craindre l’après Assad, pour une raison simple : une fois la dictature tombée, la voix des syriens ne sera plus étouffée et s’exprimera pleinement. Or le peuple syrien est un peuple pro-palestinien et antisioniste dans son écrasante majorité. Cette perspective inquiétante justifie le statu quo israélien (lien et lien) qui est certainement la principale explication à l’attitude prudente de Washington.

La « résistance  » du Hezbollah

Finalement, quel est le reproche formulé par les américains et les israéliens au régime inoffensif des Assad? C’est évidemment son soutien au Hezbollah et son rôle de pont entre la puissance iranienne et la milice chiite.

L’intérêt du régime syrien dans cette affaire est double :

– toujours garder sa main mise sur le Liban, surtout après le retrait des troupes syriennes suite à l’assassinat de Hariri. Le Hezbollah est par ailleurs le principal allié des Assad face aux opposants libanais anti-régime syrien. On le voit, le pouvoir de Damas est sûr de perdre sa mainmise sur le Liban s’il perd le soutien du Hezbollah. Il ne délaissera pas ce dernier pour garder le contrôle du Liban, et non pas pour la cause palestinienne.
– parce qu’il est de son intérêt qu’il y ait un frein à la puissance israélienne, tant que lui ne se met pas en danger! Pourquoi, en substance, ne pas mener une guerre par procuration, sans jamais se mettre en danger? En Syrie, les syriens résument cette situation en disant que :

Le régime syrien est prêt à se battre contre Israël jusqu’au dernier…libanais!

Personne n’a manqué de remarquer l’inaction totale de Damas lors du conflit israélo-libanais de 2006!

Par ailleurs, il est faux de dire que l’alliance stratégique avec l’Iran est idéologique. Elle a d’abord été contre nature. Lorsque Hafez Al-Assad choisit de soutenir l’Iran contre l’Irak, non seulement il trahit l’arabité dont il se revendique, mais il porte un coup fatal à son projet de combat contre Israël. En effet, Hafez Al-Assad, conscient de la supériorité de l’état hébreu, n’a eu cesse d’expliquer que le combat contre ce dernier se ferait nécessairement par une alliance des puissances arabes de la région. Comment expliquer qu’il participe alors à l’affaiblissement de l’Irak, stratégie qu’il confirmera plus tard en participant à la coalition anti-irakienne, et participant ainsi à la présence américaine au Moyen-Orient !!

Il ne faut pas, non plus, oublier le renvoi, en 1986, de dizaines de Pasdarans à Téhéran par le régime syrien qui voyait d’un mauvais œil la montée en puissance du Hezbollah. Le régime syrien a plusieurs fois encouragé les membres du parti chiite pro-syrien Amal d’en finir avec le Hezbollah. En 1987, c’est l’armée syrienne, sous les ordres de Ghazi Kanaan, qui exécuta des dizaines de soldats du Hezbollah. Le message est clair : le régime syrien n’admet pas de pouvoir indépendant au Liban. En 1988 une guerre éclate entre Amal et le Hezbollah pour le contrôle du Liban-Sud. Les combats tournent à l’avantage du Hezbollah.

Pourquoi cette insistance de l’Iran à contrôler le Liban-Sud via le Hezbollah, quitte à combattre des frères chiites tout aussi ennemis des israéliens? Comme le montre l’extrait dans la vidéo, le Hezbollah œuvre pour les intérêts iraniens. Le contrôle du Liban Sud est à comprendre dans ce cadre : l’Iran a très vite compris qu’elle pouvait tirer profit de la présence de chiites au Sud-Liban pour se constituer une carte maîtresse dans le jeu régional.

Aujourd’hui, le Hezbollah, pour le compte du régime iranien, est une menace à la stabilité israélienne en cas d’attaque sur l’Iran. A l’inverse, le Hezbollah protège la frontière des sunnites du Liban Nord : comme en Syrie, il est impossible  à un libanais d’aller combattre auprès de ses frères palestiniens. Comme pour le régime syrien, le contrôle de la frontière au Liban Sud par le Hezbollah est une assurance vie pour le régime iranien.

Conclusion

On aura beau jeu de trouver des circonstances atténuantes au régime syrien, arguant des contraintes régionales forçant les acteurs à faire de la realpolitik, mais rien, absolument rien ne peut expliquer la nature et l’ampleur de la trahison des Assad vis à vis de la question palestinienne. A titre de comparaison, Salah Jedid n’a jamais fait entrer un seul soldat dans un camp palestinien. Comme nous l’avons vu, Hafez Al-Assad n’aura, lui, aucun scrupule à combattre les palestiniens et les massacrer. Même avant 1970, Hafez Al-Assad et ses proches n’hésitent pas à arrêter et emprisonner d’importants activistes palestiniens, dont le fondateur du Front populaire de libération de la Palestine, Georges Habache.

Comment expliquer alors cette posture de résistant?

D’une part, Hafez Al-Assad ne peut pas aller à l’encontre d’une population qui a littéralement sacralisé la cause palestinienne. D’autre part, Hafez Al-Assad a rapidement compris les avantages à se présenter comme le principal pays arabe « résistant » au projet sioniste. Il a ainsi largement bénéficié des aides financières octroyées par les pays du Golfe au nom de « l’effort de résistance ». Inutile de préciser que cette rente politique alla principalement dans les poches des membres du régime et n’apparaît nulle part dans les comptes de l’état syrien.

Finalement, le régime syrien n’a que faire des principes de résistance dont il se revendique à l’envie, la cause palestinienne est en revanche une cause qu’il ne combat pas tant que cela ne comporte aucun risque pour les intérêts des Assad. L’armée syrienne ne s’est jamais réellement confrontée à l’ennemi israélien, mais a plus brillé au Liban et en Syrie. En 1982, l’aviation israélienne détruit entièrement les rampes de  missiles qui se trouvent sur la Bekaa. L’armée syrienne ne réplique pas… alors qu’elle avait commis les massacres de Hama quelques mois plus tôt. Armée pathétique dont le but n’est que la protection du clan au pouvoir.

On ne peut pas franchement, comme le font certains, dire que les Assad sont les alliés des israéliens, mais il est tout aussi inexact de parler de résistance face à Israël. Des régimes syriens, Israël aimerait en voir plus, non pas l’éliminer. Certains ont été tenté de dire « Syrie, Israël, même combat! ». En fait c’est « Homs, Gaza, même combat! ». Celui des peuples contre les tyrans, quels qu’ils soient.

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15 commentaires pour La « résistance » des Assad : la blague du siècle.

  1. yfren dit :

    Pour l’interview d’Abu Saleh à la minute 4:10 je pense qu’il dit « mo7akama soria » (simulacre de procès) et non « mo7akama suria » (syrienne)

    Pour le discours de Hassoun à la minute 7:38 « sa7eb al zaman » c’est leur prétendu Imam Mahdi aux pouvoirs surnaturels et non Dieu

    • syrieux dit :

      Merci pour les remarques, il y a bien une erreur sur sa7eb al-zaman, du à mes maigres connaissances sur les croyances des chiites.

      Pour la première remarque, j’ai entendu « syrienne », mais j’ai envie de dire que c’est du pareil au même!!

      • yfren dit :

        Dans l’interview toujours je tiens à préciser qu’Abu Saleh à parlé de « insi7ab kayfi ». Ca ressemble plus à une déroute qu’à une retraite en règle (repli suivant un plan donné).
        Les unités sont automatiquement dissoutes, le matériel lourd est abondonné. Chaque militaire du simple soldat au plus haut gradé sur le front fuit à sa manière. C’est à dire à pied à vélo, à dos d’âne, etc.

        Tu n’as pas parlé aussi du rôle douteux de Hafez et son état major pendant le déroulement l’opération censée libérer le Golan peu très peu défendu en 1973. Alors que côté égyptien la difficulté pour la reprise du Sinai etait nettement plus importante (canal + digue de sable + fortifications).
        Le procédé egyptien était plus ambitieux et minutieusement calculé alors que du côté syrien c’était pire que de l’amateurisme. C’était du sabotage pur et simple!

        Saddate à dû improviser contre l’avis de ses généraux pour diminiuer la pression du côté syrien (ayant connu peu de succès) et à cause de ça les egyptiens ont failli perdre toute une armée.

        Puis vers la fin Hafez a ordonné un cessez le feu malgré le fait que les soviets avaient remplacé toutes ses pertes matérielles et que les renforts irakiens et jordaniens étaient prêts pour la contre offensive pour repousser les israéliens une bonne foi pour toutes.

      • yfren dit :

        Et ça c’était les les règles d’engagement de l’aviation syrienne Face à l’israélienne dans le Bekaa, rapportés par des agents des renseignements soviétiques : s’éjecter immédiatemment des appareils.

      • syrieux dit :

        Merci yfren pour tous ces compléments. Je n’en ai effectivement pas fait mention pour que l’article reste de taille modeste. Il y a tellement de choses à dire sur la traitrise des Assad!

  2. Article très intéressant et riche dans son contenu , qui démontre une fois de plus qu`en plus d`être l’ennemi de son propre peuple, le régime syrien est également l’ennemi de toute personne qui défend le droit à la liberté des peuples arabes notamment des Palestiniens.En effet les
    Assad ne jouent en réalité aucun rôle de résistance contre le régime Israelien qui occupe la Terre de Palestine ; Nous ne pouvons plus permettre à des corrompus de diriger nos pays !!
    À bas la tyrannie , qui,quelque soit son origine, mérite d’être sévèrement condamnée et abolie !En 2012, tout peuple devrait pouvoir être libre et nous devrions tous soutenir ce combat ! « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit »Article 1 de la DDHC

  3. Ping : Comparaison entre les sionistes et la mafia d’Al Assad – sous-titres français | annie bannie's Weblog

  4. Hwayda Habib dit :

    bravo, tu n’as rien oublié! Merci pour ce travail minutieux et complet.

  5. Karima dit :

    Excellentissime !!!
    Je ne sais pas pourquoi mais je me sens toute légère après cette lecture si bénéfique !!
    Bravo et Merci !!

  6. yassine dit :

    Bonjour, je ne sais pas si c’est possible techniquement, mais il faudrait pouvoir accéder à une version imprimable afin de diffuser certains de vos articles à notre entourage qui parfois, est composé de fans d’El Assad à cause de ce supposé anti-impérialisme ou anti-sionisme.

  7. Ping : Le piège de la lecture confessionnelle. Répression et cooptation comme clefs de compréhension de la crise syrienne. | annie bannie's Weblog

  8. Liban libre dit :

    Excellent article, malgré quelques inexactitudes sur le Liban.

    « Le 31 mai 1976, l’armée syrienne intervient au Liban. Hafez Al-Assad a pris parti : il a décidé de s’allier à la droite chrétienne afin de stopper l’avancée de la gauche libanaise et de ses alliés palestiniens de l’OLP »

    -Non il n’y a jamais eu ALLIANCE entre Assad et la droite chrétienne, seulement une sorte de pacte de non-agression qui n’a duré que 2 ans, entre 1976 et 1978. Avant 1976 Assad utilisait les milices palestiniennes noyautées (y compris l’OLP mais surtout la Saïka qui était une pure création de son régime) pour les encourager à s’attaquer aux civils chrétiens libanais et à provoquer la discorde confessionnelle. Ces milices malheureusement tombèrent dans le piège ce qui força les chrétiens à s’armer à leur tour.
    D’autre part, et c’est là un point très important occulté par l’article: la collaboration AFFICHEE AU GRAND JOUR entre Hafez-el-Assad et le sioniste Henry Kissinger. Ce dernier disait d’ailleurs publiquement que Assad était son meilleur ami. On sait que c’est Kissinger et Assad qui ont concocté ensemble le plan visant à détourner les milices palestiniennes du Liban de leur combat contre Israël pour faire en sorte qu’ils s’en prennent aux chrétiens et fassent du Liban un état palestinien de substitution, ce qui aurait laissé Israël en paix.
    La résistance des chrétiens libanais (et aussi de certains musulmans à titre individuel) a mis en échec ce plan américano-assado-sioniste.

    Après 1978 Assad s’en prit directement aux chrétiens du Liban, avec les grandes batailles de Achrafieh, Zahlé, etc… Il y a tout lieu de penser que le véritable ennemi d’Assad c’étaient ni les milices palestiniennes du Liban ni encore moins Israël, mais bien la Résistance chrétienne libanaise, et les quelques musulmans courageux qui prenaient part à cette résistance à titre individuel.
    NB: en 1976 avant l’invasion syrienne ce sont les milices palestiniennes du Liban qui ont demandé l’intervention l’armée d’Assad contre les chrétiens au sommet d’Aramoun. Assad est intervenu quand les milices palestiniennes, parrainées par l’URSS, ont voulu s’affranchir de sa tutelle.

    « Et surtout, pourquoi l’armée syrienne aide-t-elle la droite chrétienne qui est déjà soutenue par les israéliens? »

    -L’armée syrienne n’a jamais aidé la Résistance chrétienne libanaise celle-ci a su simplement profiter des dissensions entre Assad et les milices palestiniennes dévoyées. En 1976 la Résistance n’était pas suffisamment forte pour affronter directement l’armée de Assad, et les américains ont menacé de pousser Assad à massacrer les chrétiens si ceux-ci osaient lever la main sur l’armée occupante.
    La Résistance dut attendre 1978 pour lancer la bataille contre l’armée de Assad.
    En l’espace de ces deux ans les chrétiens libanais se fortifièrent non pas parce-qu’ils étaient « déjà soutenus par les israéliens » mais surtout grâce à une partie de l’armée libanaise qui rejoignit la Résistance avec armes lourdes.
    Le soutien d’Israël (vente d’armes et camps d’entraînement en Israël) fut bien réel mais pas si important que cela, et surtout c’était un soutien intéressé (il s’arrêtera net en 1982 quand Bachir Gemayel refusa le projet sioniste de créer un petit Liban « chrétien » satellite d’Israël). Il est comparable tant dans la finalité intéressée que dans les faibles moyens mis en oeuvre, au timide « soutien » apporté aujourd’hui à l’ASL par la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar.

    A part cela (les faits que je mentionne ne font d’ailleurs que corroborer la thèse de l’alliance tacite entre le régime Assad et Israël), excellent article.

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